La guerre

Nous étions jeunes et beaux garçons, quand nous sommes partis au front.
Poussés dans la guerre, nous étions fiers.
Avec la justice qui brillait au bout de nos baïonnettes,
Bénit sont les soldats du seigneur.

Sentir la terre soulevée, tonnerre craché par les canons de feu,
Versé dans une pluie d’obus la mitraille.
Le fer qui perce nos chaires, de dieu, de quoi sommes-nous fait.
Quand nous tombions au feu de l’enfer.

Mais si on croit que ta vie est là.
Parmi la boue, parmi, les coups.
Non on ne se trompe pas, c’est bien toi qui t’enfuis …
Qui poursuis la vie.

Devant, derrière des tas de chaires, cadavres éparpillés ventre emporté,
Explosions, tirs croisés
Tu es blessé, on t’a soigné, mais dans ta tête un mot, un ordre: -ATTAQUE-ATTAQUE.
Tels des chiens de guerre.

Nous étions vieux, usés et vides, En revenant vivant du front.
Piétinés jusque dans la mort.
Nous ne sommes plus des hommes, Seul le feu, le fer, le sang subsiste.
Avec un présent de destruction, Mais pourquoi sommes-nous montés au front?

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